23 octobre 2025
Élection municipale 2025
La Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières a mandaté Marc Rochette, journaliste, afin de recueillir les propos de chacun des candidats à la mairie de Trois-Rivières sur le développement économique et les enjeux locaux.
Trois questions, trois enjeux, trois réponses.
Bonne lecture !
- Quelle est votre vision du développement économique pour Trois-Rivières? Comptez-vous attirer davantage d’investissements privés pour stimuler des projets structurants dans la région?
Je propose un bureau des entrepreneurs pour les soutenir adéquatement. Une porte d’entrée, avec une ressource dédiée, qui va expliquer à l’entrepreneur comment arriver à terme avec son projet et par quel chemin il doit s’y rendre. Et nos entreprises ont besoin de relève et de main-d’œuvre qualifiée. Et pour attirer des investissements privés, ça passe beaucoup par le rayonnement de la ville. Et il y a tout le temps du démarchage à faire. On doit regarder comment maximiser nos réseaux. Le développement économique va prendre une expansion importante avec le TGV.
- Concernant le projet Carrefour 40-55, sachant qu’IDÉ Trois-Rivières a démontré l’absence d’autres terrains industriels disponibles, êtes-vous en accord avec ce projet? Si vous êtes en désaccord avec ce projet, quelle alternative proposez-vous concrètement?
J’ai une vision vraiment pragmatique. L’important, c’est que ça profite à l’ensemble des citoyens. Il y a des décisions qui ont été prises à l’hôtel de ville. On est allé de l’avant. La phase 1 et 2 est en train de se développer. Je n’arrêterai pas le 40-55 comme il se développe en ce moment parce que je suis certaine qu’il y a des discussions qui ont débuté avec des entrepreneurs. Ça va être important d’avoir un portrait juste de la situation. Ça reste que c’est développé dans des milieux sensibles.
- Les entrepreneurs ont subi une hausse moyenne de 13 % de leur compte de taxes l’an dernier, et les citoyens de 2,95%. Est-ce que vous envisagez puiser dans les poches des entrepreneurs pour équilibrer le budget municipal?
Non, pas du tout. J’envisage plus d’avoir une gestion économe, efficace. Ça fait quatre ans que j’analyse l’appareil municipal, comment on fonctionne. Il y a plein d’endroits où on peut sauver de l’argent. C’est possible de demander à nos directions de faire le portrait de leurs dépenses. Et il y a plusieurs actions où on peut être plus efficace.
- Quelle est votre vision du développement économique pour Trois-Rivières? Comptez-vous attirer davantage d’investissements privés pour stimuler des projets structurants dans la région?
La Ville ne doit pas nuire aux entrepreneurs. Je propose l’équivalent d’un 311 entrepreneurs, une ligne directe et rapide. Trois-Rivières est dû pour se donner une perspective et des projets concrets. Je vais proposer un sommet économique. On doit avoir une équipe jumelée IDÉ-UQTR et se pencher sur l’intégration de l’IA dans les modèles d’affaires. Oui, on doit faire valoir tout l’intérêt d’investir à Trois-Rivières, mais il faut mettre au moins autant, sinon plus de temps, à accompagner nos PME à se développer. Il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier.
- Concernant le projet Carrefour 40-55, sachant qu’IDÉ Trois-Rivières a démontré l’absence d’autres terrains industriels disponibles, êtes-vous en accord avec ce projet? Si vous êtes en désaccord avec ce projet, quelle alternative proposez-vous concrètement?
C’est faux qu’il n’y a pas d’autres terrains industriels et je vais le démontrer une fois élu. Le développement du parc industriel 40-55 va s’arrêter là où il est, mais par ailleurs, on ne refusera jamais un bon projet de développement industriel à Trois-Rivières parce qu’il y a d’autres places. Je propose qu’on identifie et qu’on rende public les autres places. Dans les parcs industriels existants, il y a de l’espace perdu et il y a des terrains industriels orphelins qui sont disponibles.
- Les entrepreneurs ont subi une hausse moyenne de 13 % de leur compte de taxes l’an dernier, et les citoyens de 2,95%. Est-ce que vous envisagez puiser dans les poches des entrepreneurs pour équilibrer le budget municipal?
Non, je suis contre la version actuelle de faire porter le fardeau fiscal sur beaucoup d’entreprises à Trois-Rivières. Et même là, le compte de taxes citoyen n’a pas baissé. Elles paient leur part, c’est correct, mais on ne doit pas exagérer. Les entrepreneurs ne doivent pas s’attendre à des augmentations comme ils ont eu dans les dernières années.
- Quelle est votre vision du développement économique pour Trois-Rivières? Comptez-vous attirer davantage d’investissements privés pour stimuler des projets structurants dans la région?
Ce qu’il faut remettre en place assez rapidement, c’est la facilité pour nos entrepreneurs d’entrer en contact avec l’administration municipale. Ça leur prend une ligne dédiée. Le principe du 311 ne doit pas s’appliquer aux entrepreneurs. Ce sont des gens qui vont venir créer de la richesse chez nous. IDÉ doit recentrer sa mission et se trouver un créneau d’excellence. La Ville doit mettre tout en œuvre pour attirer des entrepreneurs privés à venir investir ici. Il faut délaisser les missions économiques à l’extérieur et parler avec nos entrepreneurs pour connaître leurs besoins.
- Concernant le projet Carrefour 40-55, sachant qu’IDÉ Trois-Rivières a démontré l’absence d’autres terrains industriels disponibles, êtes-vous en accord avec ce projet? Si vous êtes en désaccord avec ce projet, quelle alternative proposez-vous concrètement?
Je n’étais pas favorable à ce projet-là parce qu’en 2025, on ne peut plus détruire des milieux humides comme c’est proposé actuellement. Je n’achète pas l’idée qu’il n’y a pas d’autres places. L’exercice qui n’a pas été fait, c’est la densification au niveau de nos parcs industriels. Il faut répertorier les terrains qui sont mis à la disposition de la Ville et repenser l’occupation du territoire industriel. On doit tenir compte de paramètres tels que la protection de l’environnement.
- Les entrepreneurs ont subi une hausse moyenne de 13 % de leur compte de taxes l’an dernier, et les citoyens de 2,95%. Est-ce que vous envisagez puiser dans les poches des entrepreneurs pour équilibrer le budget municipal?
Pas du tout. J’ai annoncé que le prochain compte de taxes ne sera pas augmenté de plus de 2%, et ce, pour tout le monde. On n’a pas intérêt à taxer davantage nos entreprises. Elles le sont déjà suffisamment. On doit leur donner de l’oxygène. On n’est pas gagnant de s’attaquer aux créateurs de richesse.
- Quelle est votre vision du développement économique pour Trois-Rivières? Comptez-vous attirer davantage d’investissements privés pour stimuler des projets structurants dans la région?
Ce développement économique, on va le mettre à l’avant-plan comme Ville au service des citoyens, et non l’opposer à la conscience environnementale. Je veux développer et attirer de nouveaux partenariats public-privé. Il faut alléger le fardeau sur les épaules des payeurs de taxes en inversant la tendance, leur part étant de 60% et celle des industries et commerces, de 40%. Il faut attirer davantage d’investissements privés et les garder chez nous, en développant nos parcs industriels de manière intelligente et concertée avec la communauté d’affaires et par la revitalisation des friches industrielles.
- Concernant le projet Carrefour 40-55, sachant qu’IDÉ Trois-Rivières a démontré l’absence d’autres terrains industriels disponibles, êtes-vous en accord avec ce projet? Si vous êtes en désaccord avec ce projet, quelle alternative proposez-vous concrètement?
Je suis très favorable au parc 40-55. J’ai voté pour après la présentation de maintes moutures par le développeur. Il doit y avoir un juste équilibre entre le développement et la protection. Dans la dernière mouture, aucune tourbière n’était touchée et les 13% de milieux humides affectés sont de très faible qualité. Le périmètre est déjà tracé pour la phase 2. La vente des terrains rapportera un profit net de 27 M $, en plus des taxes et des mesures de compensation.
- Les entrepreneurs ont subi une hausse moyenne de 13 % de leur compte de taxes l’an dernier, et les citoyens de 2,95%. Est-ce que vous envisagez puiser dans les poches des entrepreneurs pour équilibrer le budget municipal?
Non. Les entreprises sont venues en faire la démonstration et on les a entendues. Il y a des hausses dues au rôle d’évaluation et il faut faire la part des choses. Mais au lieu de taxer davantage les entreprises, il faut créer de nouveaux revenus en développant ce qu’on n’a pas et non en taxant ce qu’on a déjà, si on veut les maintenir chez nous.
- Quelle est votre vision du développement économique pour Trois-Rivières? Comptez-vous attirer davantage d’investissements privés pour stimuler des projets structurants dans la région?
Je veux que l’on devienne un exemple en matière de ville innovante dans le cadre de la transition énergétique et dans sa capacité à générer des fleurons. Je vais travailler pour qu’il y ait des conditions favorables afin de rendre notre territoire attrayant pour une entreprise. Il faut favoriser l’implantation d’investissements. Mais quand ce sont des citoyens de Trois-Rivières qui investissent, ils sont autour de la table en permanence. Il y a un enjeu de relève dans les PME. On est une ville portuaire et aéroportuaire.
- Concernant le projet Carrefour 40-55, sachant qu’IDÉ Trois-Rivières a démontré l’absence d’autres terrains industriels disponibles, êtes-vous en accord avec ce projet? Si vous êtes en désaccord avec ce projet, quelle alternative proposez-vous concrètement?
Il y a eu beaucoup de versions de la phase 1. Ce que je trouve intéressant dans ce projet-là, c’est que la Ville et IDÉ ont travaillé à réduire au maximum le nombre de milieux naturels d’intérêt sacrifiés. Déjà la phase 1, c’est le long de l’autoroute, c’est une vitrine pour notre ville, la majorité des milieux humides sont protégés. Il faut développer la phase 1, mais pour la phase 2 et 3, il faut réfléchir et prendre un pas de recul. La politique de développement industriel à Trois-Rivières est nécessaire.
- Les entrepreneurs ont subi une hausse moyenne de 13 % de leur compte de taxes l’an dernier, et les citoyens de 2,95%. Est-ce que vous envisagez puiser dans les poches des entrepreneurs pour équilibrer le budget municipal?
Non. Ça a été fait. Je veux suivre le cours normal des choses, ce qui est, au niveau des taxes municipales, l’IPC + 1%. Si l’augmentation pour les entreprises est supérieure à ça, il faudrait avoir un justificatif. Si on en vient qu’à jouer dans les poches du monde, la moindre des choses, c’est qu’on s’en parle avant.
Propos recueillis par Marc Rochette
N.B Les candidats ont été présentés par ordre alphabétique, seul Pierre-Benoît Fortin n’a pas voulu faire publier ses positions.